In utéro, l’ossification du corps se fait à partir de l’ossification du crâne. Cependant, aucune manipulation n’est possible à ce stade. Or, les déformations qui peuvent êtres occasionnées lors du développement du fœtus jusqu’à la naissance peuvent encore être présentes après le début de la vie. C’est à ce moment là, que la manipulation crânienne peut s’avérer bénéfique pour limiter, modifier la déformation du crâne.
De plus, les étapes de croissance de l’enfant (apparition des dents, mastication, marche, etc...) ont une influence dans l’évolution de la croissance du crâne. C’est pour cette raison qu’un suivi ostéopathique peut s’avérer bénéfique et déterminant pour une bonne santé physique et fonctionnelle.
Dans le cas ou votre bébé est en bonne santé, l’ostéopathie préventive (cf : soins généraux) peut aussi trouver un intérêt chez le bébé. En effet, toutes les fonctions sont en phase de maturation: Le système nerveux, ORL, manducateur, digestif, respiratoire… Il est alors possible de vérifier la présence ou l’absence de certaines tensions qui pourraient occasionner certains troubles fonctionnels.
Depuis les campagnes de prévention contre la mort subite du nourrisson qui ont été menées par la Fondation Canadienne pour l’étude de la mortalité infantile (1999), les statistiques montrent une corrélation entre les parents qui font dormir leur bébé sur le dos et la diminution de la mort subite du nourrisson.
Cependant, ce changement de position chez les tous petits a entrainé l’apparition de plagiocéphalie ou syndrome de la tête plate.
En effet, la forme de la tête d’un nourrisson peut être conditionnée par plusieurs éléments. On retrouve dans l’ordre de possibilité de survenue :
La plagiocéphalie positionnelle est un aplatissement du crâne. Elle se produit lorsqu’un bébé se couche sur le dos ou regarde dans une direction pendant trop longtemps.
En effet, le crâne des bébés est très mou et les os peuvent s’aplatir sous la pression. Puisque les muscles du cou des jeunes nourrissons sont faibles, ceux-ci ont tendance à tourner la tête sur le côté lorsqu’ils sont placés sur le dos.
La plagiocéphalie positionnelle est parfois associée à une autre maladie appelée torticolis; c’est lorsque le muscle d’un côté du cou est plus court que celui de l’autre côté.
Il convient de noter que cette formation indésirable d’un point de vue esthétique ne nuise pas à la fonction et au développement du cerveau.
Il est possible de prévenir la plagiocéphalie:
L’intervention d’un ostéopathe peut s’avérer efficace en complément d’une visite pédiatrique pour différents motifs.
Dans chaque cas, des conseils simples seront promulgués par votre ostéopathe.
Primum non nocere : c’est la posture que doit prendre tout praticien conscient des effets qu’il peut produire par la manipulation ou par quelconque conseil non averti.
Au stade de la naissance, l’anatomie du bébé est en constante évolution, c’est une période de changements et d’apprentissage quotidien. Dans ce cadre, l’ostéopathe est conscient de l’appréhension parentale, il s’inscrit dans un rôle rassurant et sur le prendre soin de l’enfant.
Il n’y a pas d’âge pour consulter un ostéopathe. En effet, une consultation peut se faire dès la naissance (déplacement possible en maternité). Il est cependant préférable qu’il y ait une information préalable par l’obstétricien.
Concernant les enfants, il est conseillé d’être attentif au plainte de votre enfant (douleurs lors d’un mouvement ou pendant le maintien d’une position : «j’ai mal au cou quand j’écris ou lorsque je regarde le tableau», «lorsque je cours, j’ai le genou qui me gène»).
Dans le cas d’un problème fonctionnel bénin, vous serez surpris de la résolution rapide à la suite d’une seule consultation.
Il existe de nombreuses méthodes manipulatoires. Les Chiropracteurs et les Ostéopathes ont une formation dont une partie du contenu est parfois commune. Certaines techniques qui peuvent se ressembler par exemple. L’appréciation reste souvent propre à chacun.